Les États européens trouvent un
accord sur un plan de relance de cinq cents milliards d’euros.
La mafia distribue de la nourriture
dans le Sud de l’Italie. Ça fleurit dans les ornières, ces plantes-là.
Pendant ce temps, les escargots mortuaires
continuent de dessiner leurs courbes. Je me demande comment fait l’Allemagne,
qui contient bien les choses.
D’ailleurs ils offrent soixante
respirateurs aux Anglais, pour leur donner un peu l’air, lol.
L’Espagne se lance dans le dépistage
massif. Vu l’expérience de la Corée, peut-être que c’est une bonne piste.
Personne ne parle du Portugal,
comment ça se passe au finisterre discret ? État d’urgence, confinement
volontaire, solidarité, aéroports fermés pour le week-end de Pâques. Cinq
millions de diaspora pour dix millions au pays, ça peut faire du trafic. Tiens,
école à distance jusqu’à la fin de l’année scolaire. Ça nous pend au nez pour
la télé-Manu lundi soir.
Pendant ce temps, on commence ici à
entendre des regrets concernant le self du collège.
Le boulot est pas mal reparti cette
semaine. Tout s’est effondré le premier
jour, ça a pataugé pendant deux semaines puis ça a redémarré progressivement. Comme
des plantes.
Je lis un super bouquin américain, « L’arbre-monde ».
Étonnamment, ça parle d’arbres. C’est marrant, on parle beaucoup d’arbres
depuis quelques années. On découvre des tas de choses, les champignons qui font
l’internet-livraison de tous les arbres d’une forêt, la solidarité entre eux, même
l’exclusion des profiteurs… Les années 20 seront-elles arborées ?
Quel rapport avec le confinement ?
Peut-être un besoin de rêve, de penser à autre chose. Un article dit voici venu
le temps de l’ennui. Hop, petit coup de sonde… pas trop d’ennui, non, plus un
gout de confit-pâteux, une impatience, envie de marcher sur la longue plage
ouverte de Saint-Brevin, de prendre du vent dans le visage. De faire du vélo
aussi. Mouvement et espace, mais pas d’ennui.
Ça fait des siècles que des gens
vivent volontairement enfermés, religieux ou ermites, sages ou fragiles, sans forcément
en souffrir. Est-ce l’habitude ? L’évasion spirituelle ? L’ignorance
des grands espaces ? Je paierais cher pour une rando dans l’Aubrac.
Ça y est, les premiers martinets
sont là. Dix jours d’avance, c’est beaucoup.
J’ai rêvé cette nuit que le chat m’apostrophait en anglais. C’est toujours drôle de chercher dans les rêves les débris du jour.
J’ai rêvé cette nuit que le chat m’apostrophait en anglais. C’est toujours drôle de chercher dans les rêves les débris du jour.
Tu me le pretes ton livre quand t as fini????
RépondreSupprimerCe serait avec plaisir mais il n'est pas à moi.
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