Un humain sur deux est confiné.
Les inquiétudes des jours passés se
confirment aux Etats-Unis. En plus des morts, dix millions de chômeurs en deux semaines.
Bolsonaro continue de dire que c’est
rien et tout le monde le déteste, même ses alliés ultraconservateurs.
L’histoire la plus triste du monde :
la première personne morte à Rio est une domestique obligée de travailler
pendant l’épidémie. Elle a
été contaminée par son patron qui revenait d’Italie. Si je voyais ça au cinéma je dirais qu’ils y vont un peu fort à
Hollywood.
Catastrophe en vue au Bangladesh, des centaines de milliers.
L’Italie semble bien atteindre son
plateau. Pour faire bonne mesure, la Commission européenne lui présente des
excuses au nom de l’Europe pour sa réaction à retardement. Certains s’inquiètent des tensions
provoquées par le virus entre pays européens. Moi ce que je vois c’est que l’Allemagne,
la Suisse et le Luxembourg nous prennent nos malades.
En France, 6400 personnes en
réanimation (capacité normale du pays : 5000). Les hôpitaux d’Ile-de-France
sont en alerte cramoisie, public, privé, militaires, ils se transfèrent les
patients, les envoient en Bretagne, tout le monde s’arrache pour sauver ceux
qui peuvent l’être. Ils vont y laisser des tendons : le pic est attendu
dans quatre jours.
On annonce 900 morts en EHPAD. On est donc à
5400. Pour comparaison : Italie 13 000. Faute de patinoire, on garde des corps à Rungis.
Deux cas sur l’ile de Pâques. Cette
saleté se glisse jusque dans les recoins du monde.
Il y a des rumeurs qui disent que
les Américains achètent cash sur les aéroports chinois les masques médicaux destinés
à la France et au Canada. A vérifier.
La Russie met en place un système
de surveillance à la chinoise pour fliquer le confinement. Le dictateur
hongrois en profite aussi pour faire ses saloperies habituelles.
Un type écrit que l’épidémie
précipite les comportements, au sens chimique du terme : des choses plus
ou moins latentes deviennent d’un coup dures et tangibles. Les connards se
surconnardisent, et inversement plein de gens normaux enfilent des costumes de
super-héros. Les soignants volontaires qui partent en Ile-de-France, les
voisins qui s’occupent des vieux de l’immeuble, les étudiants qui vont ramasser
les cultures pour éviter qu’elles pourrissent sur pied.
Ça parle pas mal d’alimentation :
craintes de pénuries, souveraineté, hypermarchés qui clabotent au profit du
centre-ville et des circuits courts, les gens cuisinent.
Nous on est sûr d’avoir au moins de
la menthe, c’est toujours ça : notre voisin nous a passé un pied au bout d’une
planche par-dessus le mur. On l’a laissé tremper deux jours dans l’eau de javel
pour désinfecter puis on l’a plantée. Elle se plait. Parce que pendant qu’on attend
la wifi, c’est toujours le printemps. Peut-être qu’on aura plus d’oiseaux cette
année vu qu’on est bien obligé de les laisser nicher tranquilles.
Je commence à regarder le ciel pour
les martinets. Après l’hiver le plus doux de l’histoire du monde, ils seront
sans doute en avance.
L’oranger du Mexique se lâche
complètement au crépuscule et embaume tous les jardins autour. Dans la journée il
attire des flopées d’abeilles. Je les regarde avec attendrissement en me disant
que comme c’est les dernières il faut en profiter. Si je m’écoutais je ferais
un élevage mais ça pose des problèmes.
Je commence a avoir envie de venir prendre un the a la menthe chez jojo le conteur
RépondreSupprimerEcoute, on se fait une piscine de thé à la menthe dès que ça déconfine.
Supprimer.....Nous on est sûr d’avoir au moins de la menthe, c’est toujours ça : notre voisin nous a passé un pied au bout d’une planche par-dessus le mur. On l’a laissé tremper deux jours dans l’eau de javel pour désinfecter puis on l’a plantée. Elle se plait...
RépondreSupprimer+++
Les bonnes choses de la vie : de la gentillesse et du vert. Ça ne rachète pas le malheur du monde mais c'est quand même bon à prendre.
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