Week-end. Accalmie en vue dans l’Est,
grâce aux Européens qui accueillent nos malades. Les sorties de réa augmentent.
Malgré ça la courbe française a pris un coup d’accélérateur depuis deux jours, parce
que les chiffres des EHPAD sont maintenant dedans.
Le nombre de morts journalier baisse
en Espagne.
Les hôpitaux de campagne poussent
comme des champignons aux Etats-Unis. Le navire-hôpital accueille des malades à
New-York.
Tout le monde parle de masques. Maintenant
c’est bien d’en mettre alors que la semaine dernière c’était mal. Bon, apparemment
ça sert à ne pas cracher sur son voisin. C’est déjà ça.
Ça parle de masques aussi parce que
les Américains les chouravent sous le nez de tout le monde en proposant trois fois
le prix. Les Allemands râlent aussi maintenant, alors.
Justement, Harari dit qu’on a le choix :
se diviser ou coopérer. En Europe, on a vu les deux : fermetures de frontières
unilatérales et prise en charge des malades des voisins.
Macron et Trump appellent à une
réunion du Conseil de sécurité de l’ONU. Mais c’est bloqué depuis un moment
parce que Trump veut qu’on écrive que le virus vient de Chine. C’est malin ça, on
y aurait pas pensé.
On s’inquiète que les Anglais
arrêtent de respecter le confinement si c’est trop long. C’est pas eux qu’on
attendait sur ce coup-là.
Au Brésil, les liens entre l’élite voyageuse
et le virus se confirment. Voilà.
Je vais chercher des courses au supermarché
cet après-midi. On perd un peu nos marques, d’autant qu’il faut une semaine
pour avoir un créneau. Résultat : le tiroir à conserves va casser, on a un
kilo de beurre au congélo et deux kilos de thon en boite. Quelqu'un ici a dû commander
un grand requin blanc sur Amazon pour tromper l’ennui.
Je vais courir aussi pour respirer
un peu : aujourd'hui avant-gout d’été. Très beau temps, déjeuner au soleil.
Les framboisiers grimpent, on étend le linge sur le fil. Cerisiers en fleurs.
Je bricole, c’est vraiment une crise mondiale, et
comme d’habitude le résultat est tellement moche que j’en ai les larmes aux
yeux.
Au vrai, il ne se passe pas grand-chose
dans notre bocal. C’est plutôt dehors. Un toubib en EHPAD tient son journal à
lui. Ça intube, ça se fait refuser des transferts à l’hôpital, ça sauve des
gens… Son bocal à lui est plutôt agité.
Bon ecoute jojo fais quelque chose, invente nous une belle histoire,
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En voilà une bonne idée. Figure-toi que j'y pensais hier en courant. Une uchronie : une évolution fictive des évènements. Je suis pas parti là-dessus aujourd'hui, mais promis j'y pense. De toute façon, même s'il se passe pas mal de choses, à un moment il faudra remettre de l'essence dans le moteur.
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