Certains pays commencent à voir le
bout du tunnel : Italie et Espagne en particulier, ça décélère, mais aussi
l’Allemagne. Apparemment la tactique du test à grande échelle paye. La centralisation
autoritaire à la chinoise n’est pas la seule réponse.
En France, deux mille personnes
mortes en EHPAD, donc sept mille six cents morts. Plus deux à cause d’un cinglé
terroriste dans la Drôme. On passe au-dessus de la courbe italienne.
On libère des milliers de places d’hôtel
pour les SDF. Bon dieu, tout ce qu’on fait de prétendument impossible. La leçon
principale de tout ce merdier : quand on veut on peut.
Ça commence à dénoncer les
déconfineurs. Une femme en profite pour balancer son mari qui va voir sa
maitresse en douce.
Les choses s’accélèrent aux
Etats-Unis et en Angleterre. L’État de New-York se rapprocherait de son pic. Ça
chauffe en Louisiane.
Gros gros risque en Afrique d’effondrement
économique. Plus dangereux peut-être que le virus.
La Chine surveille les reprises
comme le lait sur le feu. Ça frémit au Sud, dans le Guandong.
Un prof de Wuhan raconte le retour
à la vie. Apparemment c’est un choc aussi dans ce sens-là. L’hôpital est curieusement
calme. Il profite du début de printemps et se balade. Il tombe sur un type
effondré sur le trottoir : il vient de rompre avec sa copine. Contrepied.
Pour nous, de nouveau magnifique journée
d’été. Encore le linge dehors, comme dans les pubs de la petite maison dans la
prairie.
Comme c’est ménage encore, on est vraiment
des usines à crasse, je m’écoute un truc de science en même temps, ça me sort
la tête de mes chiottes. Des chercheurs ont fait manger des langues à une IA,
qui a placé tous les mots en fonction de leur sens dans un modèle à trois cents
dimensions. Sans doute que trois c’était pas assez, les scientifiques et les IA
ne sont pas comme nous. Puis le machin les a comparées et surprise : ça se
superpose. Maintenant ils essaient de faire pareil avec la langue des baleines,
pour voir si on pourrait traduire.
L’objectif ultime est de montrer
aux gens que les baleines sont comme nous parce qu’elles parlent, donc qu’on sente
enfin de l’empathie et qu’on arrête de flinguer notre biotope. C’est un peu
tordu mais intéressant. Le plus intéressant finalement était dans l’intro, qui
mettait l’accent sur le décalage de taille et de temps : ce qui se passe
trop loin et trop lentement ne nous touche pas.
On peut sans doute en dire autant
de ce qui se passe trop vite. On n’a aucune idée de la vie des moucherons. Ça serait
un peu comme le spectre lumineux : on ne perçoit directement qu’une petite
partie de ce qui existe, pour le reste il faut des appareils. Mais ce qu’on
perçoit via des appareils ne nous touche pas pareil. Donc on conduit des SUV.
En lisant attentivement le sors-dehors,
je m’aperçois qu’on peut emmener ses codétenus. C’est l’heure de la promenade. On tente un tour à quatre, histoire de se déglacer un peu la cervelle. Accueil
enthousiaste de nos jeunes berniques, qui ça y est on fait une croix sur le
monde.
Bon, finalement la balade est sympa.
Bon, finalement la balade est sympa.
On les a laissés acheter un jeu
vidéo de danse. Dès ce soir, grandes rigolades et aisselles moites en
perspective.
Rien de tel que les enfants pour vous faire danser et chanter et raconter des histoires.
RépondreSupprimerOui, les enfants c'est l'avenir du futur.
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