Week-end. Petit soleil doré-timide.
Ménage is back.
Un écologue écrit que la pandémie
est une crise écologique. En deux mots : on détruit les habitats naturels
donc les espèces sauvages viennent plus à notre contact, elles nous refilent
leurs virus sauvages et voilà le résultat. Alors qu’avant les virus sauvages
jouaient sagement dans la jungle. Si on supprime la jungle, ils viennent jouer
dans nos bronches. Une couche de mondialisation par-dessus, et hop tout
le monde crache son diaphragme.
Ça crisse à New-York, les hôpitaux
sont déjà sous tension alors qu’ils attendent la crête du tsunami dans trois
semaines ! Bon dieu de bon dieu.
L’autre jour au supermarché, ils n’ont
pas pu mettre de lait, de chocolat au lait ni de riz dans notre commande. Mon
père est né en 1939, pas de bol le pauvre, il m’a raconté souvent des histoires
de rationnement après la guerre. On se rend compte que ça vient vite ces
choses-là, il suffit de désorganiser un peu le circuit. Tu coupes quelques routes,
tu casses quelques usines, tu infectes quelques boulangers et le tour est joué.
Notre système est assez délicat. L’optimisation exclut les marges de sécurité. On
le voit à l’hôpital en ce moment.
En parlant de supermarché, il n’y a
plus de créneau pour le drive. Le calendrier s’arrête à six jours et tout est
plein. On va camper devant l’appli à minuit pour choper une fenêtre.
Donc je sors acheter trois bricoles
à la superette. Je discute un peu avec la boulangère, maintenant abritée
derrière une tente de film alimentaire. Elle me dit qu’elle est contente de
venir travailler, ça la sort de chez elle. Moi aussi.
Pas de wasabi à la superette. Damn.
Pas de riz non plus. Tant pis. Par contre il y a du chocolat au lait.
Cette fois-ci aussi, je suis une trajectoire
sinueuse pour éviter mes semblables. Je foule des trottoirs que je n’avais jamais
pris. Un vent fou court dans mes cheveux, c’est l’ivresse de l’inconnu.
Il ne faut pas que tout ça dure
trop longtemps, je prends gout à marcher au milieu de la rue. Ça respire.
Juste avant de rentrer, je vais me
planter au milieu du petit carrefour à côté de la maison. Je me tourne vers les
quatre rues successivement, pas âme qui vive. J’ai un peu envie de chialer à l’idée
de rentrer dans mon œuf. Je manque d’espace et de rapports humains. Il faut que
j’arrête de sortir.
Mais une fois rentré, ça va.
Je me lave tellement les mains qu’on
dirait que j’ai des gants en croco. La semaine prochaine je suis à l’os.
A ma connaissance il n’y a pas de
confinement en Europe du Nord. Pourtant ils sont au point sur le sujet, ils
sont habitués avec leur hiver. La différence, c’est qu’on a de la lumière, c’est
important. N’empêche, ils pourraient faire un effort, par solidarité.
Ce soir on change d’heure. Je ne l’ai
pas vu venir ce coup-là, ça fait partie des choses qui sont sorties du radar. De
quoi on va s’apercevoir la semaine prochaine ? Qu’on est en juillet ?
Dans la salle des machines du blog,
je vois d’où viennent les lecteurs. Je reconnais tout le monde : France claro,
Etats-Unis, Espagne, Sénégal, Belgique, Pérou… ça me fait chaud au cœur. Je
vous salue tous bien bas.
Le blog crypte?
RépondreSupprimerA la bonne heure!
Vivement demain. Une heure de moins ou une heure de plus. Qui sait?
A quoi ça sert tout ça? My god comme dirait l autre!
Pourquoi crypte ?
RépondreSupprimerPar contre, à quoi ça sert, ça je sais : à rien.
Ahlala.la nuit ne porte pas conseil.
RépondreSupprimerMatin malin.....decrypte....
Le blog decrypte.
Je me lave tellement les mains qu’on dirait que j’ai des gants en croco. La semaine prochaine je suis à l’os.
RépondreSupprimerterrible !
... ça me rappelle ma grand-mère qui avait des TOC et se lavait les mains toute la journée. Angoisse, angoisse.
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