Un anneau. Un autre
plus grand. Entre les deux, des billes. Deux sections de disques pour
tenir les billes dans un réduit. Le roulement est là.
Ingéniosité
dépouillée, une goutte d’huile et le roulement nous emmène au
bout du monde. Sa grande mission, son dévouement, son sacrifice,
finalement, car il y laisse son existence, c’est d'endosser les
frottements.
Les frottements nous
freinent, les frottements nous fixent. La mobilité, l’échange, la
connaissance du monde, les longues promenades à vélo dans le soir
finissant, c’est le roulement qui nous les offre. La fin de
l’isolement, de l’arriération au fond d’une vallée perdue ou
au bout d’une presqu’île battue par les vents, c’est grâce au
roulement. Le roulement a sonné le glas du crétinisme des Alpes.
Le progrès arrive en
skate.
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