« Touche pas par
terre, c’est sale. »
Au contraire,
penchons-nous. Près, plus près du sol, jusqu’à rencontrer la vie
qui grouille à nos pieds. La diversité des microbes est
astronomique. Même les insectes doivent s’avouer vaincus : le
peuple des microbes est innombrable.
Et changeant. Ça mute
pour un oui ou pour un non, ça s’échange des morceaux, ça
s’infecte, se colonise, se tue, se dévore sous toutes les
latitudes, dans toutes les circonstances : nos nombrils abritent
des carnages.
Chaque microbe a sa
bête noire mais aussi ses alliés. L’algue et le champignon
s’imbriquent depuis le fond des temps pour former les lichens,
colonisant sans faiblesse les milieux intolérables. Sans les
bactéries de notre intestin, nous mourons. Les amours de la
moisissure et du lait enfantent le roquefort qui nous transporte.
Alors les microbes nous
tuent parfois, oui, mais c’est bien le moindre de leurs pouvoirs.
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