Oscar
Pistorius fut un pionnier : ce fut le premier homme à devenir
plus performant grâce à des prothèses. Malgré ses déboires avec
la justice, il ouvrit une voie dans laquelle beaucoup d’autres
s’engouffrèrent bientôt. En particulier, la miniaturisation
aidant, dès les années 2030 tout le monde avait le phone greffé à
l’oreille, au sens propre du terme. Là encore, la sonde cérébrale
était bien pratique pour fouiller rapidement son carnet d’adresse.
D’autres
furent plus créatifs : prenant modèle sur les requins, les
adeptes de hockey subaquatique se firent greffer un ruban
électrosensible sur les flancs, afin de mieux percevoir les
impulsions électriques dans les muscles de leurs adversaires. Cette
innovation, conjuguée à l’invention des branchies amovibles,
rendit ce sport beaucoup plus populaire, au point d’en faire une
discipline olympique. Malheureusement, le monopalme mécanique, très
spectaculaire, fut interdit par les pisse-froid du comité olympique
par peur des accidents.
Pendant
ce temps les amputations volontaires se multipliaient. De tristes
sires se désolaient, déclarant qu’on crachait à la face de Mère
Nature et que s’ouvrait l’ère des monstres. Ce à quoi les
prothètes, menés par le philosophe Bernabé Fakebum, rétorquaient
que l’homme étaient prothésé depuis son premier outil. Et ils
inventaient de nouveaux dispositifs ludico-sexuels inspirés des
céphalopodes.
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