Pendant
toute la fin du XXe et le début du XXIe siècle, on fit d’important
progrès dans la communication avec l’ordinateur. Les débuts
historiques s’étaient faits avec seulement l’écran et le
clavier. Puis on inventa les fenêtres et la souris. Plus tard vint
le capteur de mouvement, grande contribution du jeu vidéo à
l’informatique généraliste. Vers 2010-2020, les écrans devinrent
tactiles, puis pliants, puis holographiques. On put enfin travailler
debout en agitant les bras, comme Tom Cruise. Ce fut la période dite
« windmill ». On vit refluer les grandes épidémies
liées au travail sédentaire, obésité et troubles
musculo-squelettiques. Cela contribua à résoudre une partie du
déficit budgétaire des pays riches. En revanche, les fractures de
la main devinrent fréquentes.
Pendant
ce temps, la communication entre humains stagnait. On s’était très
longtemps satisfait de la parole, fluide mais fugitive. L’écriture
avait rendu possible l’accumulation des connaissances et le progrès
technologique. Mais elle était lente. L’informatique, le réseau
et les terminaux mobiles mirent un peu de réactivité dans tout ça.
Cela dit, seul l’implant cérébral libéra véritablement la
communication. Il devint possible de partager instantanément ses
idées et ses impressions. On vit l’apparition de l’utopie
fusionniste, qui prévoyait l’harmonie de l’espèce, sur la base
d’une compréhension profonde et totale de tous les individus.
Alors
quelqu’un eut l’idée de connecter son implant au réseau. Ce fut
la naissance du cybiocerveau planétaire.
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